Mais qui sont ces filles de Tourgueniev ?
L'expression est connue en Russie où on les appelle les Tourguenievskaya dievouchkas. Il s'agissait des héroïnes des romans d'Ivan Tourgueniev, rebelles, sauvages, intelligentes. Maintenant ce sont des jeunes filles décalées, tendres, romantiques, idéalistes et raffinées qui ne souhaitent pas ou si peu s'adapter à la vie contemporaine. Un photographe belge, Philippe Herbet, les a rencontrées, à Moscou et aussi dans les campagnes. il en a fait un projet émouvant, les Filles de Tourgueniev et autres histoires russes, présenté à la galerie Jacques Cerami à Charleroi, en Belgique. Pour prendre lui-même de la distance avec une époque et un monde occidental qui le rebute, il les a photographiées en voyageant au coeur de la "Russie profonde", dans des paysages "empreints de lenteur et de mysticisme".
Faut-il y voir des échos de la fameuse "âme russe" celle qu'évoquait ainsi Fedor Dostoievsky : "Il y a quelque chose d'indéfinissable chez les Russes, cette "âme russe", une fatalité qui leur colle à la peau, un désespoir profond mais toujours latent, et en même temps un caractère passionné et exalté, une sensibilité artistique même dans les choses les plus prosaïque..."
Le projet est magnifique. Si vous n'avez pas l'occasion d'aller en Belgique, visitez le site de Philippe Herbet. Hors du temps et contemporains, ses photos et ses textes sont comme les filles de Tourgueniev, ils nous font rêver.
Philippe Herbet est également représenté par la galerie K-Echo photo, à Montpellier, qui fait une travail remarquable.
Philippe Herbet est également représenté par la galerie K-Echo photo, à Montpellier, qui fait une travail remarquable.
