La Nasa et le sanskrit

Qui aurait pensé que la "langue des Dieux", le sanskrit, serait la langue idéale pour la programmation informatique ? A tel point que la Nasa, au milieu des années 80 avait tenté de débaucher un millier d'experts indien du sanskrit pour les aider à comprendre  comment cette langue pouvait s'adapter aux processus logiques, aux interconnexions nécessaires et aux structures utilisées par l'intelligence artificielle.
Sans succès, les Indiens refusant alors d'appliquer cette langue millénaire à un usage étranger. Le gouvernement américain a donc introduit l'apprentissage du sanskrit auprès des petits Américains afin de former les futurs scientifiques. Et enfin, après deux décennies de recherche, en mai 2012, la Nasa  pu annoncer que le "sanskrit serait présent dans l'espace". Les experts de la Nasa seraient ainsi en train de concevoir les 6e et 7e générations de superordinateurs basé sur cette langue.

Qu'est ce qui fait que cette langue soit  la seule au monde a correspondre aux nécessités des scientifiques et à la complexité ? D'abord sa structure logique et mathématique qui laisse peu de place  à l'erreur. Avec ses 4000 règles de grammaire, cette langue très subtile et souple est fondée sur un système de construction et d'enchainements des syllabes.

Mais pas seulement, comme l'évoquent les traducteurs des Unpanishads, Alistair Shearer et Peter Russell : "La conception du monde qui a modelé le sanscrit était englobante et la langue reflète l'ampleur de cette vision". Chaque mot se divise en composants  qui peuvent être reliés à près de huit cents racines ! Celles-ci constituent et représentent les énergies fondamentales de l'univers. "L'esprit indien considère le monde manifesté comme le jeu des polarités, et cette nature duelle de la vie est reflétée dans certains mots abstraits dans lesquels  on trouve et la signification de la racine et son contraire (...) Les deux aspects de la vie sont considérés comme inextricablement liés et cette philosophie nous rappelle que l'infini contient en lui-même le fini".

Comme les noms et les adjectifs sont interchangeables selon le contexte, tout cela donne une langue polysémique et très condensée qui nécessite parfois pour la traduction d'un seul terme tout un paragraphe en anglais ou en français. Et fait qu'un même texte peut être lu "comme un récit mythologique, un traité de psychologie, un exposé à caractère spirituel, un enseignement initiatique ou tout cela à la fois".



Le sanskrit, en raison des interconnexions constantes qu'il permet d'exprimer, de toutes les dimensions qui disent la multiplicité de la vie et de l'univers, serait également un meta-langage idéal pour la psychologie, les recherches sur le cerveau et le langage. D'ailleurs, n'est-il pas la langue de la recherche en Inde ?

Ce n'est pas tout. Le sanskrit améliore la concentration et la mémoire, encourage l'imagination et permet également de travailler sa voix comme le savent les acteurs et les présentateurs de télévision.
Global Induism, un site consacré à l'hindouisme,  fait état de recherches qui démontrent que cette langue est la seule qui utilisent tous les nerfs de la bouche.  Sa phonétique stimulerait différents points énergétiques du corps, aussi la lire, l'écrire et en réciter des textes en augmenterait les niveaux d'énergie. On y verrait même là une thérapie alternative au stress. Si bien que dans certains milieux indiens on se demande maintenant s'il ne serait pas temps de stopper le déclin du sanskrit en Inde même.

Pour en savoir plus :  le texte de Rick Briggs,  un des scientifiques de la Nasa à l'origine de ces recherches : Sanskrit & Artificial Intelligence — NASA Knowledge Representation in Sanskrit and Artificial Intelligence,