La semaine
dernière, j’étais invitée à Arles pour donner ma conférence Visions du mondeVisions du temps, par l’association Mon Ami L’Artiste
Créée par
Catherine Strumeyer, formatrice dans le milieu hospitalier et passionnée d’art,
l’association propose deux fois par ans des expositions de plasticiens et des
conférences. En septembre le thème « le Temps suspendu », nous
réunissait dans la salle circulaire du Temple de l’église réformée, bd des
Lices, par une douce journée d’automne.
Entourée
par les étonnantes oeuvres de François Grignon, qui travaille le
bois par compression et par celles également magnifiques de Mark Alsterlind qui
au contraire procède par accumulation (de feuilles, de branches d’arbres…), je
me sentais un peu troublée de parler depuis la chaire du pasteur, en
l’occurrence une pasteure.
Celle-ci m’a interpellée en se demandant si le fait
de considérer le futur derrière soi comme le font les Maoris n’était pas
mortifère et ne les enfermait pas dans le passé…
J’ai essayé de parler du Pacifique
où les gens tentent de concilier leurs traditions profondes en les adaptant à
un mode de vie en transformation, des femmes peintres kanakes qui innovent et
sont invitées maintenant dans les expositions d’art contemporain
internationales. Je pensais à la « modernité » du Vanuatu qui a
souhaité retrouver en partie ses « monnaies » traditionnelles pour ne
pas être trop atteint dans le cas d’une crise économique. La création de ces monnaies
alternatives devrait intéresser les milieux de l’économie sociale…