Une expression banale,
utilisée à tout moment qui, pour peu que l’on s’y arrête deux secondes, évidemment
interroge. En faisant des recherches sur son origine, on trouve bien sûr ceux
qui s’exclament que leur vie, ils l’ont déjà. On se demande aussi si cette
expression aurait un lien avec le fait de gagner la vie éternelle ? La
dérive de l’expression restreindrait, alors, terriblement l’opération.
Mais il est délicat de trouver vraiment l’origine de cette très curieuse
formulation.
Posons donc une de nos
questions favorites : et ailleurs comment dit-on ? En allemand on
voudra gagner de quoi s’entretenir : Sein unterhalt verdienen.
Pas très éloigné du Ganarse el sustento des Espagnols. Subvenir à
ses besoins, en fait. Les Italiens pragmatiques
décident de guadagnarsi da vivere, tout comme les Suédois : earn hans levande,
soit gagner de quoi vivre, tout simplement.
Le suédois utilise aussi le
terme försörja qui à trait à l’alimentation. Gagner son pain (ou son
bifteck) en quelque sorte.
En chinois, l’expression mousheng,
veut aussi dire subvenir à ses besoins.
On pourrait dire également yingsheng, qui signifie aussi rester en bonne
santé, faire des affaires, ce qui donne un autre panache à la chose.
La formulation anglaise est
tout aussi idiomatique: to make a living. Ce qui
n’est pas tout à fait pareil que « gagner sa vie ». Voire la
perdre disent certains.